Tanaranth courait de toutes ses forces, bien décidée à ne pas renoncer à ce qu'elle voulait s'infliger. Une mort dans d'affreuses souffrances. Bien qu'elle ne sâche pas encore comment faire, elle ne voulait pas renoncer. Elle se cogna plusieurs fois aux arbres la blessant un peu plus. Tanaranth ne voulait pas qu'on la suive. La solitude, voilà le seul problème que ses amies n'apportaient pas. La jeune louve était facilement repérable aux traces de sang qui s'écoulaient derrière elle. Bien sûr, elle ne sentait rien. Aucune douleur, aucuns signes qui pourraient la mettre en alerte. A part la grande marque qui ornait le dos de Tanaranth. Soudain, les membres de la jeune fille-louve se paralysèrent et elle tomba dans l'eau glacée qui remplissait le lac. Le contact avec sa peau fit émaner de la vapeur car celle-ci était brûlante. Les gouttes perlaient sur le front de Tanaranth, sentant une présence dans son corps, comme si elle était hantée. La souffrance qu'elle endurait la fit sourire. Jusqu'au moment où elle se paralysa suite à ces quelques mots.

-Tanaranth? Être Impur, tu pollues notre monde, tu le souilles, disparaît.
C'est ce que je fais Maître... Répondit le voix, imitant Tanaranth..

La colère monta en elle... Comment oser-t-elle? Tanaranth plongea la tête sous l'eau essayant de bloquer sa respiration, quand une main griffue la sortie de l'eau glaciale.

La démone continua de courir. Le vent frappait son visage rocailleux. Elle haletait, mais n'était pas fatiguée. La puissance...la liberté...voilà ce que ressentait Akimito Fumei à cet instant.
Elle frôlait le sol, soulevait des gerbes de terre après chaque passage. Ses grandes ailes noires s'agitait, lui donnant puissance et vitesse. Elle huma. Son odorat était développé.
C'est le sang de Tana...pensa-t-elle. Elle part vers l'Ouest.

Elle enfonça ses griffes dans la terre et tourna son lourd corps vers le soleil qui disparaissait peu à peu. Elle s'élança.
Grâce à l'odorat de Kara, elle sentit l'odeur de la louve à une ou deux centaines de mètres d'elle.
Je l'ai presque rattrapé !
Elle contracta les muscles de son corps. Éviter les arbres devenait de plus en plus difficiles. Elle se concentra et se propulsa au dessus des arbres. L'effort lui arracha un grognement de douleur. Elle survola la forêt. D'ici, la vu était magnifique, et vu de haut, la pension ressemblait plutôt à un château. Elle vit au loin Ami, qui venait de se transformer elle aussi. Elle scruta entre les arbres, entre les feuilles, et aperçut enfin Tanaranth. Ou plutôt le loup Tana. Celle-ci dérapa et se retrouva dans le lac.
-Quelle idiote, grogna la voix transformée d'Aki.
Tanaranth? Être Impur, tu pollues notre monde, tu le souilles, disparaît.
C'est ce que je fais Maître...
..KARA ? Que fais-tu ? Lâche-la ! Sors de son corps enfin ! Comment fais-tu ça ?...et ton imitation de sa voix est pitoyable.
Peuh. Je lui parle grâce à la marque. Et ce n'est rien, je ne fais que raviver de vieux souvenir.

Kara éclata de rire.
Et ça a l'air de marcher !

La démone stoppa le mouvement de ses ailes et se laissa retomber lourdement au côté de Tana, déracinant un arbre au passage [OwO].
-Kara, espèce d'idiot.
La voix d'Aki était roque et grave, comme un grognement. Elle attrapa l'épaule de la louve aux poils bruns qui tentait de mettre fin à ses jours. Elle la souleva brusquement.
-Pff...
Elle la regarda longuement puis lui asséna un coup de griffe magistral.
-Espèce d'imbécile...

C'était Akimoto, Tanaranth avait le regard dans le vide, la bouche entrouverte. Paralysée par la peur...

-"Elle est là... Elle est là..."


C'était la seule chose qu'elle répétait. Qui était là? Sa conscience, bien sûr. De vieux souvenirs refourgués au plus profond de soi. Tanaranth avait repris son apparence normale, bien qu'elle avait toujours ses longues griffes.

-"Je vais te tuer..."


Qui pouvait-elle bien tuer. Un esprit au fond d'elle même? Bien sûr que non. La voix elle continuait et faisait presque défiler des images devant les yeux de Tanaranth, cette dernière paralysée par la souffrance, la remémoration.

-Petite inconsciente, tu es venue dans la forêt, tu devras en payer le prix...


Tanaranth plaqua ses mains contre ses oreilles, puis, elle renonça. Ses mains descendèrent le long de son corps, le regard dans le vide, Tanaranth se releva et marcha vers le centre de la forêt, bien que le douleur se propageait dans tout le corps. Inutile de résister, le passé l'a rattrapée. Elle cherche un but imaginaire, errant dans la forêt profonde, en quête d'une décision. Elle ne regardait plus le soleil qui se couchait, les grenouilles qui croassait... La pleine lune qui était haute dans le ciel.. Tanaranth oublia son entourage, mais elle n'aurait pas du oublier la pleine lune qui contrôle les loup-garous, les faisant agir. La lune est un monstre. La Lune est sa conscience.

Ami courait dans la forêt, à la recherche des deux filles qui étaient parties. Elle avait gardé forme humaine. Elle courait le plus vite qu'elle pouvait, évitant les arbres et les racines, elle haletait. Elle apreçut une forme sombre au loin, immobile. Elle accélera, et arriva devant la démone transformée, le regard concentré, au bord du lac. La "fille" ne bougeait plus. Ami lui parla :

- Akimito, Akimito, tu m'entends ?

Mais la démone ne répondit pas. Ami comprit qu'il valait mieux qu'elle parte à la recherche de Tana.
Alors elle se remit à courir, manquant de trébucher a chaque pas. Elle leva la tête qu'elle gardait baissée et vit devant elle Tana en train de courir. Mais elle n'avait plus de force. Elle utilisa les dernières pour crier de tout son coeur :

-TANARANTH !!!!!! ARRETE TOI !!!!!!!!! ...

[b]Et elle se stoppa, et tomba a genoux. Les rayons de la pleine lune frappaient son dos, et la transformation commença. Son menton s'allongeait, se transformant en un museau puissant. De long poils bruns sortaient de ses jambes et de ses bras. Elle sentit que ses forces lui revenaient. Elle poussa un hurlement de souffrance, maudissant l'astre qui éclairait le ciel, et s'élanca à la poursuite de Tanaranth, qui n'avait même pas ralentie quand Ami l'avait appelée. Ses pattes lourdes martelaient le sol, elle courait a travers les bois. Elle se rapprochai peu à peu de l'autre loup-garou, et quand elle ne fut plus qu'as quelque mètres d'elle, elle poussa un long grognement qui déchira les ténébres. Tanaranth ralentit.

Fûka assistait à la scène, du haut de son balai.
Elle se sentait impuissante et ne savait plus quoi faire.
Elle ne voyait plus Arimi. Elle avait disparue dans les airs après avoir posé Ami.
Que dois-je faire ??

Akimito Fumei restait debout, près du lac où Tanaranth se trouvait il y a quelques instants. Au-dessus d'elle, elle sentait la présence d'une sorcière d'eau. Ce n'était pas Arimi, mais l'autre. Elle leva la tête. La lune éclairait son corps.
-La lune...
Elle sentit une louve passait en courant à côté d'elle. Cela devait être Ami qui venait de se transformer, sous l'effet de la lune, et qui partait à la recherche de Tanaranth.
La démone aurait pu partir l'aider, mais elle avait d'autres problèmes pour le moment.
Kara...
Hm ?
"-Petite inconsciente, tu es venue dans la forêt, tu devras en payer le prix..."
Je...et ?
Pourquoi lui as-tu dis ça ? Tu ne comptes pas la tuer. Mais la déstabiliser. En quoi cette phrase lui serait-elle troublante ?
Tu n'as pas à le savoir Aki.
SI ! Si, bien sur que si ! Tout ça me regarde, tu es encore dans MON corps, et je ne sais pas ce que tu ferais sans moi !
ET SANS MOI, QU'EST-CE QUE TOI TU FERAIS ?!
Ne t'énerves pas, pardon...je dis juste que c'est étrange quand même.
Peut-être que je connais son passé mieux que quiconque...
Et pourquoi connaîtrais-tu son passé ?
...
Kara ? .... Kara ?

Elle poussa un profond soupir.
-Oui bon, ça va, j'ai compris,je me tais, fais pas la tête.

...Les deux louves se sont retrouvées. Fûka s'est perdue dans la forêt.

La démone ne put s'empêcher de ricaner :
-Quelle idiote.

Arimi s'est perdu aussi , lui fit remarquer Kara.
.....Ah.

Elle aurait pu partir à sa recherche, mais elle n'en avait pas le courage. Pas la force. Comme si elle venait de courir pendant des heures.
Kara...je suis épuisée, pourquoi ?
Tu es gravement blessée, et ton corps et très lourd.
Bien sur, mais j'ai le médaillon, donc je devrais être en pleine forme...!
Ha. Alors je...je ne sais pas...je....
Kara ? Tu me caches quelque chose ?

Elle ne put pas en savoir plus. Son médaillon se soulevait doucement sur sa poitrine.
Kara ? Kara ? Que se passe-t-il ?

Elle leva la tête vers la lune. Celle-ci brillait avec plus d'intensité que tout à l'heure.
Ses ailes se rétractèrent, ses cornes se renfoncèrent dans son crâne, et peu à peu, l'étendu de sa carapace disparu. Ses griffes redevinrent des ongles fragiles, et ses canines reprirent leur apparence de dentition humaine.
-La lune...gémit-elle, la lune....

Tout cela lui rappelait quelques choses...des flash...des images apparaissaient dans sa tête. La lune, le médaillon, le feu, l'eau, le médaillon, la lune, le feu, l'eau...
Toutes ces informations se mélangeaient dans son cerveau.
-Ma tête va exploser...Kara....kara....

Akimito se roula en boule sur le sol, elle enfonça ses doigts frêles dans la terre meuble.
Calme-toi Aki...n'essaie pas de te souvenir...calme-toi...
Kara...j'ai peur...j'ai peur...

Des larmes coulaient sur les joues de la fillette.
La lune te rappelle trop de mauvais souvenirs. N'essaie pas de les faire apparaître...n'aie pas peur...je suis là...je suis avec toi...

Aki serra ses genoux contre son corps. Elle souffrait mais ne parvenait pas à se transformer.
Oui...tu es là...je n'ai pas peur...Tout est de la faute de la lune...la lune...

De nouvelles images firent leur apparition dans le cerveau d'Akimito. Un grand homme portant une grande cape et un chapeau noir se faisait assassiner. Un grand château style XVIIIè siècle prenait feu sous ses yeux. Encore l'assassinat de l'homme. La lune. Des cris. Un sorcier ensorcelait des livres. Puis elle revit une scène plus récente : Arimi soulevant son col, et découvrant une marque en forme de lune à l'endroit où elle portait le médaillon. Les deux louves saignant à la main, où la marque-lune était gravée. Elle-même tendant son médaillon à Arimi. Elle vit la pension Shiinu, la lune, la lumière rouge, Kara, le château en flamme, son médaillon, la pension Shiinu, l'homme....

Kara...je commence...à comprendre...mais d'abord Kara , il faut que je vois Arimi...je me sens...trop faible si je suis trop loin d'elle...Arimi...

La démone gémissait, elle avait l'impression que sa tête allait exploser.
-La lune...la lune...
Son médaillon retomba lourdement sur le sol.
-Tout à un rapport avec la lune et....Mais je sais ! KARA ! Qui étais-tu avant d'être un esprit maléfique ??!!

La démone ne sut pas la réponse, Kara lui envoya une douleur telle, qu'elle s'évanouit sur le coup, n'ayant que le temps de crier le prénom d'Arimi.
Kara hoquetait et haletait.

-Aki...chantonnait-il. Ma petite..Ak...Aki, tu as un peu trop compris, reste dans l'ignoo...l'ignorance... reste avec moi...ne fais pas...atten...attention à ces horribles images...rendors...toi...Aki, reste avec moi...

Il enveloppa la démone d'une lueur rouge. Sa lueur rouge, qui empêchait quiconque de s'approcher. A pars peut-être, mais Kara ne le savait pas, une sorcière qui partageait un peu de ses pouvoirs avec la fillette.
Au loin, Tanaranth Kokuno et Ami Kasane vivaient un tout autre, et bien pire calvaire...

Ami courait après Tanaranth, elle lui criait des choses que la louve brune ne voulait pas comprendre. Au bout d'un moment, Tanaranth ralentit sa course, puis elle s'arrêta se retournant vers sa poursuivante.

-"Eloigne-toi."

A l'ombre d'un arbre touffu, où les rayons lunaires ne passaient pas, elle semblait un peu plus humaine. Son visage l'était, cependant ses mains étaient pourvues de longues griffes, contrairement à ses pieds.

-"Eloigne-toi..."

Il y avait des sanglots dans la voix de Tanaranth. Elle le dit une dernière fois en criant si fort que toute la forêt dut l'entendre, l'écho de sa voix était de plus en plus strident. Ami était neutre, comme si elle voulait aider la jeune fille aux longues griffes. Elle tendit la main et Tanaranth la repoussa d'un geste brusque, la blessant au bras. Ami hurla de douleur, encore plus fort que la dernière parole de Tanaranth.

-"Je... Je ne le voulais pas!!"

Elle parlait à deux personnes en même temps... Ami et.. Sa conscience? Elle portait ses mains griffues contre sa tête et pleurait de plus belle. Elle entendit à nouveau la voix...

Disparait, tu ne m'apportes que des ennuis petite peste.

Seulement... On ne lui avait jamais dit ça. Elle se souvint d'Aki' qui était emprisonnée par une aura maléfique. Tanaranth se leva et partit en courant vers là d'où elle venait, en passant près d'Ami, elle la prit par le bras, juste sur la plaie, et cette dernière cicatrisa sans laisser de trace immédiatement, comme par magie... Il fallait détruire ce médaillon. A tout prix.

Arimi s'était perdue, dans le même endroit où elle s'était déjà énervée, avec Ryu, une clairière, ou il y avait une grande fontaine d'eau, naturelle.

L'endroit était pourtant méconnaissable.

La foret, dans la nuit était sombre, et sinistre, mais cela ne faisait pas peur à Arimi. Même si elle était perdue, elle avait dans sa poche quelques potions pouvant la téléporter là ou elle souhaitait.... mais Arimi n'avait pas peur, pour une bonne raison, elle était émerveillée. L'endroit était encore plus beau la nuit, l'eau reflétait grâce à la lumière de la lune une couleur exceptionnelle, se refletant même sur les rochers grisâtre... La couleur saphir, qui brillait. Il y avait des lucioles qui éclairait comme des étincelles de lumière les lieux. Le tout émanait une sensation enivrante envahissant le corps d'Arimi... Une sensation inexplicable, la nature lui transmettait un message... lui soufflai de partir... tout en tentant de la retenir.

Arimi entendus un cri strident. Qui fit s'échapper les lucioles dans le ciel, qui perturba l'eau silencieuse qui tombait de la fontaine... Un cris... de son nom. De la voix d'Aki ...
Des fourmis traversa tout son corps.

Elle mit sa main dans la poche où était ses potion, ferma les yeux.

Elle comença à sortir la formule, quand elle fut arretée par un autre cris. Tana...

Arimi se sentait honteuse. Elle voulait profiter du lieu, alors que ses amies était en danger..

Elle serra fort potion dans sa main.

Plus fort.

Plus fort... Et le verre éclata dans ses mains.
La potion à l'intérieur se mélangea à son sang, elle ferma les yeux, souffla :
"Aux cotés d'Aki..."
Elle frappa le sol du pied, et une grande fumée violette se dégagea du sol, là ou elle avait frappé, une fumée qui envahit tous les lieux, qui aveugla Arimi.

Une fois que la fumée fut dissipée, elle n'était plus à la clairière. Elle était debout, dans un lieu sombre éclairé faiblement par la lumière de la lune.

Et par terre, il y avait Aki. Qui semblai souffrir dans un songe noirâtre.

- AKI !!!

La sorcière se précipita vers elle.

D'un coup, elle entendit une voix, qui chantonnais, d'une voix rauque... La voix de Kara...

- Tait-toi, démon ! TAIT TOI !

Arimi prit sa tête entre les mains. Il ne se taisait pas. La voix haussait même le ton. Une affreuse douleur lui consuma le cœur. La douleur de la culpabilité...

Les larmes tentèrent de monter dans les yeux d'Arimi, mais elle les empêchait, personne ne devait la voir pleurer, surtout pas Aki...

"Celui qui verra mes larmes, je ne voudrai plus de lui..."

Arimi chassa la phrase de sa tête, attrapa le médaillon, et tenta de l'arracher au cou d'Aki...

"Je dois le briser !"

Aki semblai souffrir, de plus en plus dans son sommeil, et malgré les effort d'Arimi pour la réveiller, ça ne marchait pas... Alors elle battait le médaillon de toutes ses forces, car les douleur d'Aki semblai venir de lui. Celui-ci ne se brisai pas, elle commençait à s'énerver, à s'en vouloir d'être faible.

"Pourquoi ? Mais pourquoi j'ai des bras aussi fins ?"

Ses yeux passèrent du cyan au bleu marine, mais pas encore au noir.

"Que fais-tu ?" murmura une voix familière aux oreilles de la sorcière.

Arimi tourna la tête. Fûka ! Ouf, elle allait pouvoir l'aider à briser le médaillon... Ses yeux s'éclaircirent un peu, sans pour autant reprendre leurs couleur originelle.

"Aide moi, je t'en prit ! Je suis sûre que le médaillon d'Aki est ses chaînes ! Il faut le briser !"

Arimi avait la voix qui tremblai, comme si elle pleurai, seulement Fûka ne distinguait aucune larmes sur les joues rosée d'Arimi...

Tanaranth courait et arriva, aveuglée par une fumée violâtre. Ses yeux la piquaient et elle tapotait pour retrouver son chemin. Le nuage de poussière se dissipa et elle put voir la scène bien étrange d'Arimi qui voulait casser le médaillon d'Aki. Elle le tapait contre une pierre... Tanaranth essayait de réfléchir. Si le médaillon se cassait? Que se passerait-il pour Aki'?

Elle va mourir petite sotte! Et toi également...

Mourir? A cause d'un médaillon?

-"STOP!"

Elle prenait la main d'Arimi et la serrait de plus en plus fort. Les poils des mains de Tanaranth se hérissèrent. Elle renifla et sentit l'odeur du sang qui coulait le long de sa joue humaine. Un épais sabre était abattu sur sa tête, au bout, une personne étrange... Inhumaine. Tanaranth lacha le bras d'Arimi et se retourna prenant la lame du sabre dans ses mains. Elle l'arracha à son propriétaire et ce dernier approcha son visage de celui de Tanaranth, la tenant par le coup.

Tu sais que t'es jolie toi?

Tanaranth restait pétrifiée.

Ami était immobile. Tanaranth l'avait blessée, puis guérie. Ensuite, elle était partie en courant, affolée. Ami ne savait plus que faire, que penser. Tout allait bien dans cette pension, tout sauf... Cette malédiction... Non. Non, elle ne devait pas penser à ça. Elle ne devait pas céder a la souffrance, ne pas offirir son âme à la lune. La lune. Sa lumière blanchâtre... Cette lumière qui lui avait causé tant de tort. Elle leva la tête. Elle hurla. Encore une fois. Mais les loups ne pouvait pas pleurer.

"Je dois ... Je dois aller voir ce qu'il se passe. Ne pas... Abandonner... "

Elle se mit en route, courant de plus en plus vite. Mais en arrivant dans la clairière, elle fut horrifiée du spectacle qu'elle y découvrit. Ses plus sombres pensée remontèrent, ses souvenirs défilèrent, elle ne savait plus. Ne pensait plus. Elle n'existait plus.

La petite démone était allongée sur l'herbe. Elle n'essayait pas de savoir ce qu'il se passait autours d'elle, il y avait juste beaucoup d'agitation, beaucoup de bruit. La lumière et le chant de Kara l'aider à reprendre peu à peu ses forces. Même si la douleur ne la quittait pas pour autant.
Une question hantait son esprit : Qui Kara était-il avant d'être un esprit. Elle était sur de savoir la réponse, mais quelques secondes plus tard, elle l'avait oubliée.
Elle mit du temps avant de comprendre pourquoi.
Arimi était à ses côtés, et elle lui avait pris le médaillon.
Aki écarquilla de grands yeux en voyant la sorcière.
Il faut que je lui dise...à elle...
-Arimi...danger...Kara était...était...je ne sais plus...il y avait une secte...Arimi, il y avait une secte et elle nous as marquées...de la lune qui quand on touche...brille...Par le sorcier maudit qui....créa le démon et tua....tua....

La démone ne s'en rendait pas compte, mais ce qu'elle disait n'avait aucun sens.

Je n'arrive pas à former des phrases avec mes idées !
Ne te fatigue pas Aki...arrête !

-Arimi...tu dois partir de la forêt ! Et prend le médaillon...Ensuite nous devons aller à la bibliothèque, mais éloigne toi de Kara avant qu'il te...te....HAAAAAAAARGH !

Elle s'évanouit.

Fûka ne voyait plus rien...
Elle était tombée à terre, secouée de spasmes. Des flashes revenaient à sa mémoire
le petit garçon... mignon... une porte.... la musique.... le symbole de la lune.... le livre
-HAAAAA
Elle hurla.
Ne comprenait pas se qu'il lui arrivait.
Les spasmes reprirent
les yeux verts... les cheveux en bataille noirs... mignon.... la musique... LE LIVRE
Fûka avait mal.
Sara... LE LIVRE... Sara... LE LIVRE...
Ces deux images lui revanient sans cesse à l'esprit, ravivant les plaies de son cœur...
-J'ai mal... murmura-t-elle avant de tomber de s'évanouir de douleur.

Ami reprenait peu à peu concsience. Et en même temps, la douleur réapparaissait. Entre ses yeux entrouverts, elle distinguait vaguement Tanaranth, Akimito, Fûka, Arimi et les autres devant elle. Elle sentait une présence qui venait, s'en allait.... Sa douleur semblait liée à cette présence. Mais elle ne pouvait plus réfléchir. Elle savait que cette nuit, des secrets terribles et anciens seraient découverts, mais elle ne pouvait rien faire.
Elle entendait les cris d'Aki, mais ne comprenait pas. Elle essayait de ramper sur le sol en direction de ses amis...

• Le personnage qui se tenait devant elle eu un rictus. Il lui serrait de plus en plus le cou, laissant couleur du sang et de la salive le long de la bouche de la jeune fille. Les cheveux en bataille, le corps meurtri de coups, elle laissa couler des larmes, le long de ses joues blanches. Soudain, la main de l'inconnu se mit à brûler, comme si le contact avec la peau de Tanaranth pouvait lui être mortel. Cette dernière baissa la tête et tomba sur le sol, assise sur ses mollets. Les larmes coulaient toujours, brûlant l'herbe au contact du liquide, qui ressemblait pourtant à celui des larmes.
  

• Elle avait prononcé ses mots très distinctement. Tout à coup, ses cheveux devinrent gris. La jeune fille leva les yeux vers son interlocuteur, et l'on pu voir que ses yeux étaient dépourvus de pupille. Elle avait la bouche entrouverte et dit d'une voix faible au démon :
  
  

• Sur ces derniers mots, elle tomba lourdement sur le sol, comme évanouie.
  

Ami entendit un bruit sourd. Plongée dans des souvenirs oubliés, elle se traîna faiblement jusqu'a l'origine du bruit. Tanaranth était allongée à terre. Ami haletait. Elle regarda son visage. Ses cheveux avaient pris une teinte grise, et ses yeux, fermés, étaient... Etrange. Cette vision rappella quelque chose à la louve... Une vision... Un journal.... Une douleur effroyable lui tordit le ventre, et elle enfonça ses ongle dans la terre brune, crachant du sang.

• Tanaranth était au sol. Incapable de faire quoi que ce soit. Les yeux fermés, elle savait ce qu'il lui arrivait.
  
  *Il me protégeait donc de ça... Quel intérêt. Pourquoi je ne suis pas morte ? Peut-être que mon âme est condamnée à l'errance. Je ne veux pas de tout cela. Il me l'a mis. Le sceau. Et il a éradiqué le loup-garou qui someillait en moi. Je veux mourir ! Cette sentance est trop horrible.*
  
  
• Soudain, elle ouvrit les yeux, le ciel était pareil qu'il y a quelques minutes, ou quelques heures, quand elle était tombée sur le sol. Elle se releva et ne vit personne. Elle était seule. Est-ce qu'elles l'avaient abandonnée ? Ce serait lâche de leur part. Tanaranth se leva, fit quelques pas, quand elle s'arrêta brusquement, interpellée. Elle vit son reflet dans la flaque d'eau. Avait-il plu? Ca, elle ne le savait pas. Elle laissa s'échapper un cri d'horreur. Ses cheveux étaient d'une couleur grise, virant vers le bleu vert, quand à ses yeux, ils étaient tous deux verts. Comme si elle était rentrée dans le corps d'une autre personne. Cependant c'était bien elle. Car le sceau sur la main était toujours présent, bien qu'on pouvait voir qu'il disparaissait. Tanaranth ne sachant que faire, se rua vers la pension.

Aki ne cherchait plus à comprendre. A peine évanouie, elle se réveillait déjà, comme si une force surpuissante les tenaient toutes entre la vie et la mort. Arimi ne bougeait plus, Ami rampait sur le sol, essayant vainement d'aider tout le monde, Fûka, secouée de spasmes violents, semblaient s'être rappelé quelque chose, et était maintenant inerte, et Tanaranth, quand à elle, était au bord de la mort, et cela à cause de Kara.
Mais pourquoi avait-il fait une chose pareille ? Tanaranth ne voulait pas de mal à Aki...

Elle voulait détruire ton médaillon...si elle l'avait détruit...tu serais morte...
Mais non, non elle ne voulait pas le détruire ! C'est Arimi qui...

Mais avant qu'elle ai pu finir sa phrase, la jeune loup-garou se releva. Elle tituba un instant, puis courut en direction de la pension. Il fallait la rejoindre, cette jeune fille en savait plus que ce qu'elle ne disait.
Mais voyant toutes ces personnes étalées sur le sol, Aki ne savait plus que faire. Tout ça, c'était de sa faute non ? C'est elle qui les avait entraînés dans cette histoires...Jusque là, aucunes ne savaient rien de la marque de la marque de la lune, et ç'aurait du être comme ça pour toujours.
Elle réfléchit un instant, et se dit que tant qu'à faire, il fallait d'abord retrouver Tanaranth. Elle repoussa Arimi qui tomba sur le sol, comme paralysée, puis lança une phrase à Ami :

-Pour l'instant je ne peux rien pour toi. Tente de te relever, et d'aider les deux sorcières, il faut que j'y aille.

Et pour la première fois depuis bien longtemps, la petite démone fit le geste, le premier geste qu'elle avait fait en rentrant dans la pension.
Elle serra le médaillon dans sa main, et le glissa en dessous de sa robe. Malgré tout ce qu'il avait traversé, le métal était encore froid et intact. Le contact glacé du bijou provoqua en elle une sensation des plus étranges. Elle fut prise d'une bouffée de panique, et se mit à haleter. Elle tomba à genoux sur le sol, serrant les dents, tandis qu'une sensation de..ténèbres s'emparait d'elle. Cependant, Aki se sentait bien.
Elle se releva tant bien que mal, et peu à peu, ses deux yeux devinrent rouges.

Bon Kara, tu as bien compris ? Tu suis mes instructions.
C'est bien parce que c'est toi, grommela-t-il.

Il y eut le flash rouge habituel, le cri de douleur de la démone, et la transformation eut lieu. Grâce ou à cause du médaillon, seul le droit de pensée était accordé à Aki.
Et celle-ci, sous l'emprise du corps et de la puissance de Kara, se dirigea vers la pension.

Ami haletait. Des souvenirs lui revenaient, souvenirs incompréhensibles. Elle entendit Akimito lui dire ;

-Pour l'instant je ne peux rien pour toi. Tente de te relever, et d'aider les deux sorcières, il faut que j'y aille.

Elle ne comprenait rien dans cette histoire, ne savait pas ce qu'il lui arrivait, ni à elle ni aux autre, mais elle savait une chose ; Akimito avait raison. Il fallait qu'elle se rende utile, pour une fois.
La douleur au ventre avait cessé. Tant bien que mal, elle se remit sur ses deux jambes, titubante. Aussitôt, elle se précipita vers Fûka. Celle-çi tremblait, allongée sur le sol terreux. Des larmes coulaient sur les joues d'Ami sans qu'elle puisse les arrêter.

- Fûka... Ouvre les yeux.... Je suis là...

Mais la sorcière était dans ses souvenirs, et ne fit rien qui prouvait qu'elle avait remarquer la présence d'Ami. Celle-çi se dirigea alors vers Arimi, qui n'avait plus le médaillon. Cette fois, elle la secoua.

- ARIMI !

Puis elle eu une idée. De l'eau, il leur fallait de l'eau. Elle prit l'eau d'une flaque qui se trouvait à ses pieds et qui n'était pas là avant, puis en versa abondamment sur les deux jeunes filles.