Arimi , arriva dans la salle de bain, couverte de sang.

Elle se sentait idiote d'être partie aussi brusquement du jardin. Elle regrettait de ne pas avoir luté contre la voix sombre de cette femme hantant Akimito Fumeï, cette voix qui lui avait hurlé de reculer, que le médaillon n'était pas sa possession.


Elle contait riposter, lui dire qu'Aki n'avait plus besoin de... cette aide.

Mais, au moment où elle allait le faire, elle eut vu ses mains rougie par son propre sang mélangé à celui d'Aki et des deux louves, qui, encore hantait l'esprit d'Arimi, gisait sur le sol de bois de la bibliothèque. Comme elle n'avait pas le sens des priorités, la pensée qu'il fallait se laver devint alarmante. Et elle était partie. Elle regrettait. Elle contait y retourner, mais sur le chemin, elle avait rencontré l'infirmière Beld, à qui elle a préféré laisser un message.

Arimi enleva sa longue cape de sorcière, son chapeau, et ses vêtements de coton qui était l'uniforme de sorcière d'eau. Elle enleva même la boite à musique qui se trouvais dans sa poche, une boite qu'elle avait volé de son château avant de venir à la pension. Dans cette boite s'enfuyait une musique douce et réconfortante, celle de son enfance.

Et toute nue, elle l'ouvrit, et la musique s'échappa. Arimi sourit, réconfortée..

Elle lança un regard furtif vers le miroir embrumé de vapeur, et de la demi de seconde où elle passa devant, elle ne put qu'apercevoir son reflet flou taché de grosse trace de sang. Elle tourna vite la tête et pénétra dans la douche, où elle fit couler de l'eau très chaude, qui lui brula ses blessures.

"gnn !"

Pour autant, Arimi n'aimait pas changer la température habituelle qu'elle utilisait. Après tout, l'eau était son élément, elle devait y résister. Quoi qu'il en coute. Elle connut pire... celle des tortures de son père, qui lui témoignait sa honte d'elle en lui infligeant des punitions d'eau toutes plus horribles les unes que les autres. Pourtant, en y repensant, Arimi ne versa pas de larmes, car la musique de sa boîte résonnait encore...

Elle débarrassa son corps de toutes les traces de sang qui l'avait tachée avec son savon, se rinça avec la même eau qui lui brûlait la peau.
Elle s'en moquait, car la musique sonnai toujours...

Elle sortie de la douche, propre comme une plume blanche, et, avant d'attraper sa serviette, regarda encore une fois le miroir embrumé. Sans le vouloir réellement, Arimi passa la main sur le miroir en enlevant la vapeur qui cachait son reflet. Et là, elle fut choquée.

En haut de sa poitrine, là où Aki l'avait blessé, il y avait...

Une marque en forme de lune.

Fûka, après avoir vue Tanaranth s'écraser au sol, s'était précipitée vers le coin "plantes médicinales" du jardin. Elle avait cueillie des herbes qui allaient pourvoir sauver Tanaranth. Mais quand elle était revenue sur les lieux de la chute, elle avait surpris Akimito Fumei et Ari-chan se battre pour un médaillon. Elle n'avait pas tout compris mais, quand elle vit Ari-chan s'enfuir en courant, elle la suivit, pensant qu'elle aussi avait besoin d'aide.
Malheureusement, Ari-chan avait réussie à la semer.
Fûka prit le temps de réfléchir.
Ari-chan était couverte de sang, à sa place, j'irais dans la salle de bain.
C'est donc là qu'elle se dirigea.
Quand elle entra dans la pièce, la vapeur d'eau lui procura un bien fou. La petite musique aussi. Elle ne savait pas d'où venait la mélodie, mais elle était trés apaisante. Elle distingua, dans le brouillard, la silhouette d'Arimi, contemplant sa poitrine avec des yeux ronds.
-Ari-chan ?
Arimi se retourna, s'emparant d'une serviette. Elle scruta la pièce et parut soulagée :
-Fûfû-chan, se n'est que toi...
-Arimi, expliques-moi ce qui s'est passé.
Elle s'assirent à même le sol et Arimi expliqua tout à Fûka.
-Je pense que la clef de tout se trouve dans ce livre. Il faut y retourner et réussir à l'ouvrir.

- Fûka, ce livre me fait peur... Tu n'as pas réussi à l'ouvrir ? é_è

Fûka fit "non" de la tête, et son regard impénétrable se posa sur le sol.

-Allons à la bibliothéque.

Akimito se traina jusqu'à la salle de bain. Elle avait demandé à Tanaranth et Ami de la laisser seule un instant.
C'est bien, je vois que tu as renoncé à l'idée de faire des recherches sur le livre.
Pas question...je suis juste pleine de sang...

Kara propulsa une vague de douleur dans le corps de la démone.

-TU VAS ARRÊTER OUI ?! cria-t-elle, ÇA FAIT MAL !

Elle appuya tout le poids de son corps sur la porte de la salle de bain, qui s'ouvrit et la fit tomber sur le ventre.

-MAIS AÏEUUUUUUH (T_T) ! C'est pas vrai ça ! se lamenta-t-elle.

La salle était pleine de buée, et il y régnait une chaleur étouffante. La fillette entendit une petite musique raisonner à ses oreilles. Une musique apaisante certes, mais qui ne lui plaisait guère. Devant elle, se tenait Arimi Kaji et Fûka Hirakawa, les deux sorcière d'eau. Elle ne fit pas attention à celle qui était habillée, elle leva le regarde vers son ami, qui elle aussi la regardait, les yeux grands ouverts.

Je ne sais pas si ça t'intéresse, mais elles comptent aller à la Bibliothèque.

La démone n'écoute pas Kara et leva des yeux suppliants vers son amie sorcière.

-Arimi ! Arimi excuse-nous ! Excuse-nous d'avoir réagis comme ça ! Kara s'en contre-fiche, mais pas moi ! Tu sais c'est...dur pour moi de me séparer du médaillon ! Je t'en prie..reprends-le...

Elle pleurait à présent. Elle était trop émotive. Elle regarda autours d'elle, et soudain, se rendit compte de l'endroit où elle était. De l'eau. Il y avait de l'eau partout. L'eau, sa phobie, juste après le feu. Sa phobie inexplicable, qui remontait à loin, très loin. Elle ouvrit de grands yeux appeurés.

-NON !! PAS L'EAU ! Je vous en prie ! Pas dans l'eau ! Non !

Aki se débattit avec sa frayeur. Elle voulait dire aux deux sorcières d'abandonner leur idée d'aller à la Bibliothèque, mais elle avait un autre problème à présent. La peur...

Arimi regarda la jeune Akimito, toute mignone fut elle, appeurée.

- Tu as peur de l'eau, Akimito ?

Arimi souriat l'air triste. Elle avanca de trois pas, prit la porte, la ferma.

- Voila ! Plus de vapeur, plus d'eau ! =3

Fûka regarda Arimi l'air impénétrable.

Celle-çi se dirigeat vers Aki, et la prit dans ses bras, elle soufflai :

"Tu n'as pas à avoir peur... Tu es toute pardonnée, ne t'en fais pas..."

Elle prit un mouchoir dans sa poche, et essuya les jour trempée d'Aki.

Celle-çi hoquetait, mais semblait déjà un peu plus calme. Il n'y avait plus de vapeur.

"On contait aller à la bibliothèque... tu nous accompagne ?"

-L'eau...haletait Akimito, l'eau...
Mais l'eau n'était plus là maintenant. Et Arimi la rassurait.

Hey miss...c'est bon, il n'y a plus d'eau...
Oui..il n'y a plus d'eau...
Ces deux sorcières d'eau m'ont l'air très futé. Il ne faudrait pas qu'elles trouvent le livre...

La démone ne l'écouta pas. Elle se desserra de l'étreinte d'Arimi, et murmura :

-Si ça ne te gène pas, j'aimerais qu'on attende Tanaranth Kokune et Ami Kasane. Elles étaient justement en train de m'emmener à la bibliothèque quand j'ai voulu aller dans la salle de bain...comme ça, on pourra tout vous expliquer. Mais avant...j'aimerais aussi passer voir l'infirmière ou quelque chose comme ça ^^'

En effet, Kara, en entendant le mot 'bibliothèque' avait envoyé une puissante vague de douleur dans le bras d'Aki...

Tanaranth voyait presque toutes les filles s'en allaient. Elle sentait le sang sur le corps de chacune d'elle. Bien sûr, Tanaranth s'arrangeait pour ne pas s'attaquer aux hommes. Mais elle avait faim. Elle essayait de lutter contre cette pensée mais en vain et suivit la trace de l'odeur de sang, rampant sur le sol froid. Elle arriva à la salle de bain, où l'odeur du sang s'était mélé à de la vapeur et de l'eau. Elle se releva entra dans la pièce et vit la sorcière de tout à l'heure nue avec la fameuse marque. Tanaranth recula et se mordit le bras pour éviter d'attaquer quiconque serait taché de sang. S'étant calmée un peu la jeune fille entreprit la conversation :

-"Il faut retourner à la bibliothèque. Je veux voir ce qu'est cette marque!"

Elle détourna mon regard de la marque, ne pouvant supporter plus longtemps sa présence sur une autre personne...

Arimi attrape ses vêtements, s'habille. (hé. x) )

Ami sortit du jardin. Elle avait vu Aki et Tanaranth partir, et elle allait les rejoindre a la bibliothèque. Quand, en passant dans les couloirs, elle entendit un cri assez lointain. Elle se dirigea vers l'origine du bruit. Elle comptait trouver quelque chose a manger avant, pour dissiper sa soif de sang, mais maintenant elle l'avait oublié, distraite par le bruit. Aparemment, le bruit venait de la salle de bain. Quand arriva devant la porte, elle découvrit Fûka et Arimi, les deux sorcières d'eau, a côté d'une petite boite a musique qui dégageait une lente mélodie Arimi avait la marque de lune sur la poitrine. Aki se trouvait la aussi, ayant l'air d'avoir un peu peur, en dehors de la pièce. Enfin Tanaranth était présente, le regard posé au sol, l'air concentré.

- Ah, Ami, tu est là ! souffla Aki. Allons à la bibliothèque.

Les autres approuvèrent d'un hochement de tête. Elle se dirigèrent donc ensemble vers l'endroit ou se trouvait le livre. En chemin, Tanaranth raconta à Ami ce qu'il était arrivé à Arimi, la marque sur sa poitrine. Ami bascula sa tête en arrière ;

"Mais qu'est qu'il se passe ?!"

Mais qu'est-ce qu'il se passe ?

Fûka se posait la même question.

Sa devient du délire ! On était tranquilles à la bibliothèque et...

-J'pense que faut d'abord aller à l'infirmerie : j'ai l'impression que vous avez faims, Tana-chan et Ami-chan. L'infirmière à un stock de sang. Aki-chan, tu as l'air mal en point. Retardons la recherche à la bibliothèque et allons à l'infirmerie d'abord : la santé c'est important.

- Oui, bonne idée.

En effet, la faim tenaillait Ami. Cela faisait plusieurs nuits que elle n'avait pas bu de sang. En plus, depuis que le symbole était apparu, et qu'on avait découvert le livre, la vraie nature d'Ami prenait de plus en plus de force, et elle sentait que cette événement ravivait la flamme brulante dans sa gorge. Elle se demandait si s'es était de même pour Tanaranth...

Akimito serra fort la main d'Arimi, puis lui tendit le médaillon.
-Garde-le.

Aki...je ne te comprends plus. Tu n'es plus la même...
Oh si, je suis toujours la même. Je veux juste comprendre.
Je. Veux. Que tu quittes. Cette pension.
...pas question.

Kara immobilisa la démone en propulsant dans son corps toute la douleur qu'il était capable d'envoyer.
-Si...si on se dépêchait de rejoindre l'infirmerie ? balbutia Aki avant de s'évanouir.

Arimi accepta le médaillon.

Elle le regarda, eut de nouveau l'étrange impression d'une chaleur humide... comme... toucher un être vivant.

"Quel secret cache t-il ?"

L'étreinte de la main d'Akimito se resserra. Elle marmonna quelque chose comme "Infirmerie..." avant de s'écrouler.

Arimi, attrapa le bras de la petite démone, et le passa autour de son cou. Même si Arimi n'était pas de nature costaud, au contraire même, Akimito avait le même poids qu'une plume.

"Une plume portant un lourd fardeau..." songea Arimi, en regardant le médaillon, et en pensant à la femme et sa voix rauque.

"Allons y..."

Tanaranth regarda Ami, horrifiée. Du sang? La jeune louve buvait du sang? Elle faillit s'évanouir sur le choc.

-"Tu bois du sang? Je préfèrerais mourir que boire du sang qui n'est pas à moi. Je ne veux pas m'en prendre aux humains ou aux animaux même si je suis obligée!"

Tanaranth se retourna, regarda Ami droit dans les yeux. Elle regarda du côté d'Arimi qui parlait avec Akimoto, avant de se mettre à pleurer. Ne pouvant plus soutenir son envie, elle courra vers la porte l'ouvrit en grand et s'en alla dans les toilettes voisines, se cognant contre les murs et refermant tous les verrous qu'elle pouvait.

Ami vit que Tanaranth la regardait, l'air horrifiée. Elle prit conscience que ce qu'elle venait de dire pouvait choquer d'autres loup-garou. En effet, elle, la nuit, elle dévorait des animaux, car elle ne pouvait s'en empêcher. C'était comme si un monstre s'emparait d'elle, sans qu'elle put le dicter. Le matin, quand elle se réveillait, elle se souvenait de quelques passages, de quelques aventures de la nuit passée. Toutes les nuits, elle luttait contre une force invisible qui lui criait de se rendre, de le laisser faire. Mais jamais, jamais, elle n'avait dévoré d'humains. Sauf... Sauf sa première nuit de transformation. Elle avait dévoré ses parents. Ses PROPRES parents. Les larmes lui montèrent au yeux. Elle n'avait jamais eu le courage de s'attacher la nuit, comme le faisait certainement Tanaranth.

"Une lâche... Je ne suis qu'une lâche !"

Et elle pleura. Elle pleura toute les larmes de son corps, toutes les souffrances qu'elle avait vécu. Elle avait honte d'elle, elle se détestait. Oh, bien sur, elle avait déjà pensé au suicide, mais ça n'avait pas marché. Elle était invincible, mais elle voulait mourrir. Elle était un monstre.
Elle partit aux toilettes rejoindre Tanaranth. Celle-çi se retourna, et la regarda d'un regard à la fois hostile, triste, et dégouté. Ami la regarda dans les yeux, et la sensation que lui procurait l'étrange pouvoir qu'elle avait par ses yeux se fit ressentir.

Fûka toqua à la porte des toilettes où était enfermée Tanaranth.

-Tana-chan, Tana-chan ?

Personne ne répondait.

-Je t'en supplie, montres-toi : je n'aime pas parler à une porte...

Toujours aucun signe de vie.

-Tana-chan... Il faut que tu saches que le sang de l'infirmerie est du sang de synthèse que la directrice commande spécialement pour les loups-garous. Quand il n'y en à plus, le sang provient des humains morts de vieillesse. On les vides discrètement de leur sang avant leur inhumation... S'il te plait, Tana-chan... Sors de là...


Fûka se tourna vers Ami :

-Ami, tu ne savais pas qu'il y avait du sang à la disposition des loups garous ? A la cafétéria aussi, le menu est adapté au programme alimentaire de chacun... C'est Meï-senseï qui me l'a apprit...

Fûka se s'adressa et la porte et à Ami :

-Loup-garous, Sorcière, Neko, Démon, Pouvoirs bizarres... Nous sommes tous logés à même enseigne, ici ! Cette pension est adapté. Je ne pense pas que quiconque vous jugera par rapport à votre alimentation. Et si des gens le font, envoyez les balader !

Akimito ouvrit doucement les yeux. Elle regarda Arimi qui la tenait dans ses bras.

-Hm...qu'est-ce qu'il se passe ? bredouilla-t-elle. On sont les louves ? On est à l'infirmerie ? HA ! J'ai encore mal...

Akimito vit la louve aux cheveux violets partir en courant et en pleurant vers Tanaranth. Alors elle n'était pas la seule à avoir envie de pleurer ? Il n'empêche qu'afficher ses émotions comme ça était vraiment honteux. Elle pouvait parler, elle, mais bien qu'elle appréciât beaucoup les jeunes louves, elle les méprisaient profondément. Peut-être à cause de leurs ressemblances...? Lasse de réfléchir, et n'ayant aucune envie de perdre du temps à réconforter les loups-garous, elle soupira et se rendormit dans les bras de la sorcière d'eau. A côté d'elle, la deuxième sorcière aux cheveux bleus partit en courant vers la porte des toilettes. Quel dommage. Aki pensait qu'elle pourrait apprécier Fûka mais après ce geste, elle changea immédiatement d'avis.

Les deux jeunes filles étaient inconsciente du danger qu'elles couraient. Tanaranth était totalement inapte à contrôler cette force. Les deux interlocutrices essayaient de la réconforter. Malheureusement, le mal était fait... Un loup museau apparut à la place du charmant visage de la jeune fille, des poils recouvrirent son corps. Ses dents se transformèrent en long crocs aiguisés. Non, elle devait partir d'ici.. Elle n'apportera que des ennuis aux autres. Ses mains commencèrent à se transormer en longues pattes griffues. Elle devait partir. Elle le fit. La porte lacha de ses gonds et elle enfonça la deuxième porte sans blesser personne. Elle se déplaçait avec aisance et dextérité. Tanaranth ne regardait pas autour d'elle. Elle ne vit que la tracée de sang qui coulait derrière elle. A quoi bon? Elle se vidait de son sang, peut-être allait-elle quitter ce bas monde. Les yeux de Tanaranth, pourtant vairons s'unirent d'une même couleur rouge vif. Elle croisa le regard d'Akimoto qui ouvrait juste à ce moment les yeux. Tanaranth avait de longs poils sur tout le corps et la marque de la Lune dans le dos, d'où s'émanait le sang perdu. Elle fut interloquée par Akimoto qui la regardait fixement. Tanaranth prit la parole.

-"Au revoir."

Sa voix était roque et dépourvue de toute émotion. Elle s'en alla en courant prestement avant de s'enfuir en loup géant assoifé de chair... Où allait-elle se réfugier?
Là ou tout à commencé...

Akimito réouvrit les yeux. Elle sentait. Elle savait ce qui allait se passer. Quelqu'un se transformait, c'était sur. Mais elle s'en foutait. Après tout si Tanaranth ou Ami étaient trop stupides pour contrôler leurs émotions, ce n'était pas son problème. Elle allait se rendormir quand elle croisa les yeux de la louve aux cheveux noirs. Et elle comprit. Celle-ci ne voulait pas se retirer pour réfléchir, elle voulait se retirer pour toujours. Mais n'est-ce pas elle qui avait sauvé Aki du suicide ? N'est-ce pas elle qui lui avait dit que ce n'était pas la solution ?

-Elle est stupide...vraiment...soupira Aki. Seulement, j'ai besoin d'elle...elle porte la marque, elle est importante...
Je pensais que jamais tu ne te mêlais des affaires des autres ?
Cette fois c'est différent...je ne fais pas ça pour elle, mais pour moi.
Je sais pourquoi tu n'aimes pas cette Tanaranth.
Pourquoi ?
...elle te ressemble trop.

La démone ne répondit pas. Elle descendit des bras d'Arimi.

-Peux-tu me passer mon médaillon s'il-te-plaît ? Si lors de la transformation je ne l'ai pas, je risque de mourir.

Tu veux te transformer ?
Elle est rapide. Elle est déjà loin. Il n'y a que grâce à ta rapidité que je pourrais la rattraper. Et je veux apprendre à me contrôler.
Si ça peut faire reculer le moment où tu iras à la bibli, je peux pas m'y opposer...

La démone attrapa le médaillon, sous le regard d'Arimi. Elle seule pouvait entendre et voir Kara, donc à l'inverse de Fûka, elle ne fut pas surprise quand Akimito commença à se tordre de douleur sous ses yeux.

Concentre-toi. Bats-toi contre l'emprise du médaillon...si tu perds, je prendrais le contrôle, et je ne te laisserais pas gagner !
Je le sais bien, MERCI !
Après plusieurs minutes de combats intérieurs et de cris de souffrance, de grandes cornes poussèrent sur la tête d'Aki. Le médaillon vibra sur son corps, la démone repoussait la douleur et l'emprise de Kara. Elle utilisait toutes ses dernières forces humaines a repousser les attaques de l'esprit maléfique. Le médaillon se souleva, et, enfin, la fameuse lumière rouge éclata du pendentif en lune.
La démone achevait sa transformation d'en d'atroce souffrances, repoussant Kara. Enfin, elle devint le démon [j'ai la flemme de la décrire quand elle est transformée, alors regardez ma signa si vous voulez savoir].
Elle n'eut pas le temps de savourer sa victoire. Elle déploya ses grandes ailes, soulevant la poussière, prit de l'élan, enfonça ses griffes dans le sol, puis s'élança vers le ciel.
Elle ressentait une puissance et une légèreté immense, mais là encore, elle manquait de temps pour savourer ce sentiment. Elle activa la vision de Kara, et repéra la louve courir dans la forêt.
Son sang ne fit qu'un tour. Elle s'élança à sa poursuite.

[suite dans la foret]

Arimi regarda la scène en silence. Une fois qu'Aki dans son corps de démon sortit,
elle chantonna, et un balai apparue dans ses mains.

"Il n'y a que deux places sur mon balai. Je ne peux prendre qu'une seule d'entre vous..." Dit-elle en s'adressant à Fûka et Ami.

"A moin que tu n'ai toi aussi un balai..." dit-elle à Fûka un sourire triste au lèvres.

-Je vous suis ! dit Fûka en faisant apparaître son balai.

Les sorcières et la louve-garous s'envolèrent, suivant Akimito et Tana-chan en direction de la forêt.

Il se passe trop de choses... et je me rend compte que...
J'adore ça ! L'action et le manque d'ennuis... C'est génial.

Mais Fûka déchanta vite.

Je suis horrible. Je me délecte des malheurs des autres...
Il ne me reste qu'une seule chose à faire : les aider pour me repentir de mon égoïsme.