Il faisait chaud. Très chaud. Trop chaud. C'était pour le moins étonnant au milieu du mois d'avril, mais ça ne me dérangeait pas plus que cela, bien au contraire : je préfère largement la chaleur. C'est d'ailleurs écrasé par cette chaleur étouffante que je me rendis compte que rester enfermé dans les bâtiments était un véritable enfer... Je voulais aller me promener, mais je ne savais pas vraiment où : il y a tellement d'endroits à visiter sur cette île que j'en ai le tournis rien que d'y penser. Je regardais par la fenêtre de ma chambre dans l'espoir d'apercevoir un lieu accueuillant où l'on peut se promener par une journée chaude. De suite, mon regard s'arrêta sur la forêt : ça me rappelait chez moi, j'habitais dans une région forestière. Mais c'est aussi pour cette raison que je décidais, dans un premier temps, de m'en détourner : je n'avais pas envie de me souvenir du passé. Je regardais donc les autres lieux visibles depuis ma chambre, mais aucun ne m'attira autant que la vaste forêt. Je soupirais en me disant que, de toute façon, le lieu où j'allais n'allait pas changer le cours de ma vie, aussi je me résignai à suivre l'appel de ce lieu. Je pris un sac en bandoulière dans lequel je plaçai le livre que je lisais actuellement, et me mis en marche vers les arbres. Je fis presque surpris de l'agréable fraîcheur qui régnait dans ce lieu, mais me rendit compte que les arbres bloquant la lumière du soleil, c'était normal. J'espèrais juste qu'il n'y aurait pas de trop grosses bêbêtes dans cette forêt... Enfin bon. Je m'enfonçais de plus en plus profondément, cherchant un endroit agréable où m'assoir pour lire et somnoler. Je ne tardai pas à jeter mon dévolu sur le pied d'un arbre immense. Je m'assis donc à son pied et sortis mon bouquin : la forêt n'était pas très lumineuse, mais j'arrivais à discerner les lettres des pages du libre, ce qui m'allait tout à fait. Je continuai donc ma lecture pendant un petit moment, dans le silence paisible et la fraîcheur bienfaisante de ce lieu, lorsque tout à coup, j'entendis une branche craquer à ma droite, pas très loin de moi. Je me relevais en sursaut, essayant de voir ce qu avait causé la rupture de silence pour le moins agréable, mais ne trouvais rien. Je m'apprêtais à me rassoir, lorsque j'entendis encore une fois un craquement, derrière moi cette fois-ci. Encore une fois je vérifiai si ily avait quelque chose et encore une fois, il n'y avait rien. Je restai debout, à l'affut du moindre bruit, prêt à me défendre par tous les moyens possibles en cas de menace, ne sachant vraiment ce qu'était l'origine de ces bruits.