C’était le lendemain de son arrivée à la pension. Il avait eut le temps de s’installer vraiment dans sa chambre, enfin, vraiment… Plus ou moins en tout cas. Quoi qu’il en soit il y avait un lieu qui l’avait intrigué lors de son repérage des lieux hier… C’était la véranda. Il n’aimait pas particulièrement les véranda, mais celle-ci avait quelque chose d’agréable. Il avait vraiment l’impression d’être dehors. Enfin la raison pour laquelle il s’y rendit tôt ce matin, c’était parce qu’il savait que c’était un endroit à l’abris des regards où il pourrait mener à bien ses expériences dont il avait toujours rêvé mais qu’il n’avait jamais pu mener car trop surveillé par le monde.
Mais maintenant qu’il était dans cette pension, oui, il allait enfin pouvoir tester les limites de son don… Enfin les limites peut-être pas, dans une véranda… Quoi qu’il en soit il se glissa discrètement dans la véranda, un couteau caché dans sa manche.
Vous me direz mais quel psychopathe n’est-ce pas ? Non, ne vous dîtes pas cela, depuis que Hikaru avait découvert son pouvoir il était obsédé par celui-ci. Car ce n’était pas quelque chose qu’il pouvait maîtriser, c’était un don passif, dont il avait toujours voulu explorer les limites, mais qu’il n’avait jamais pu car il avait promis de cacher ce dernier. Mais avec son arrivée dans cette pension spéciale, loin de ses parents, il allait rompre cette promesse.

Il traversa la véranda et s’assit derrière une ligne de plante, relativement caché des regards indiscret, quoi qu’on distinguait quand même bien sa silhouette.
Là il sortit le couteau et tendit son bras gauche devant lui. Il contempla se dernier, la lame du couteau contre sa peau. Il avala sa salive et exerça un pression sur celui-ci, la fine lame acérée traversa la peau du jeune homme et ce ne fut pas sans douleur… Mais Hikaru c’était tellement blessé, la douleur ne lui faisait plus peur car elle ne durait jamais longtemps grâce à son pouvoir…
Il retira rapidement la lame de son bras, achevant ainsi une profonde coupure en plein sur ses veines. Le sang aurait du couler à flots, mais non, à peine avait il ôter la lame de sa peau que celle-ci se referma sans laisser aucune trace, pas une cicatrice…

*C’est dingue…*

Il planta alors complètement la pointe du couteau à l’intérieure de la paume de sa main, la traversant totalement, il laissa échapper un soupir de douleur, un grimace sur son visage, les yeux plissés… Ils resta immobile, avec le couteau planté ainsi… Puis il rouvrit finalement les yeux en entendant quelqu’un approcher ?

[EDIT : Sorry AKIMOTO =D //Sbaff// ....]

[Hrp : merci B] J'ai du résumer son passé. Normalement, il est pire ^^ ]

Comme toujours plongée dans l'ennui, la démone Akimito Fumei en avait presque oublié son enquête, sa raison d'être ici, sa raison de vivre en fait. Plus personne n'y pensait de toute façon, et Arimi avait sûrement perdu son médaillon, qui sait ? Ils étaient tous si égoïstes...tous, oui, vraiment. Il s'était intéressé à elle, avait tenté de la comprendre, et puis l'avait lâchement abandonnée. Elle n'était pas du genre à baisser les bras, mais aujourd'hui, en cette matinée fraiche et lumineuse, elle n'avait pas le moral, ni le courage qu'il lui fallait pour enquêter sur son sombre passé. Presque les larmes aux yeux, elle enfouit sa tête sous son oreiller. Normalement, ce temps redonnait la pèche, mais pas pour elle, non, vraiment. Sa queue de chat battait l'air, comme pour la narguait :
"Souviens toi-de moi, regarde moi, regarde moi, moi l'horrible résultat de ton orgueil..." semblait-elle dire.
La démone ferma les yeux. Jamais elle n'avait raconté cela à personne, jamais elle n'avait voulu le raconter. Pas le courage, pas la force. Et puis personne n'y avait prêté attention. Elle se releva vivement, de la colère dans les yeux. Elle secoua la tête. Ses cheveux noirs avaient repoussés, et était aussi long qu'à l'origine. Elle y passa une main distraite, songeant qu'elle aurait peut-être à les recouper.
Pardon. Voilà, il fallait que je te le dise. Je suis têtu, mais pas à ce point. Désolé, je te vois déprimer tout le temps, ce qui n'est vraiment pas ton genre, et je sais que c'est de ma fauet.
La démone eut un sursaut de stupeur, qui failli la faire tomber de son lit. Voilà que Kara refaisait surface, après une si longue absence, et pour lui dire quoi ? Qu'il était désolé, et désolé de la voir ainsi. Depuis quand les esprits maléfiques s'excusait-il ? Plus étonnée qu'autre chose, AKi éclata de rire.
Attends ! Je m'excuse, je me rabaisse, comportement honteux pour un esprit maléfique, et toi tu fais quoi ? Tu te marres ! T'as pas hoooonte ?!
Hahaha ! Ex..Haha ! Excuse-moi mais c'est...c'est plus fort que moi. Jsuis touchée que tu t'excuses, on va pouvoir reparler mais... Quel orgueil as-tu pour songer ainsi que tu es la seule cause de ma dépression ?
Je sais pas..je...je pensais qu'avec Lemiyu et tout...
C'est du passé ça, lâche l'affaire. Bien sur, c'est énormément de ta faute, mais y'a pas que toi dans ma vie Kara !
Bon. Et bien sur ce rembarrement phénoménal, peut-être acceptes-tu de sortir prendre l'air ?
...Pourquoi pas.
Après tout n'était-ce pas ce qu'elle faisait dès que quelque chose n'allait pas ? Ce n'était pas bien banal, mais après ça, elle allait toujours un peu mieux. Donc, si ça pouvait l'aider, elle sortirait. Et elle sortit. Sans aucun but précis, elle laissa ses pas la guider en dehors de la pension. Comme à chaque fois, elle ne prit pas la peine de s'excuser auprès des nombreuses personnes qu'elle bousculait, ni même de se retourner vers les visages familier. Elle continua d'avancer tout droit, la nostalgie remontait peu à peu dans son corps. Mais elle ne voulait pas se souvenir, surtout pas. Elle chercha du regard un endroit désert, et son esprit se porta sur la véranda. Elle n'était jamais allée là bas, mais ce lieu apparaissait comme très agréable, aussi se dit-elle qu'elle ne perdrait rien à y faire un tour. De plus, il semblait que le lieu était vide. Une ombre, peut-être, aurait pu prétexter la présence de quelqu'un, mais dans l'état auquel elle se trouvait, Aki n'y prêta pas attention, et songea que ça devait être un animal, peut-être.
La pièce était très éclairée, et fraiche, les divers plantes posées un peu partout apportait un sentiment de bien-être. On y respirait bien, et l'odeur des fleurs se mélangeant à celle du terreau n'était pas désagréable. Elle tira une chaise et s'y assit, enfouissant sa tête entre ses bras. Ses longs cheveux noirs caressaient le bas de son dos, et sa queue de chat indésirable battait l'air tout autours d'elle. La douleur lui revint, la cicatrice semblait s'être réouverte. Juste au dessus de ses fasses. La marque rouge, d'où partait la queue. Cette ancienne blessure la faisait soudainement atrocement souffrir. Des larmes lui montèrent aux yeux, mais elle n'avait même pas la force de se transformer pour ne plus ressentir la douleur, pour s'échapper de cet atroce corps, qui lui rappelait tant de chose...

▄

Akimito Fumei a 5 ans. Recueillie par le scientifique dont elle a oublié le nom, elle a l'impression de vivre heureuse. Ces transformations sont fréquentes, et ses crises également. Cependant, le visage du professeur restait toujours souriant. Mais pas de ce sourire bienveillant et paternel, non, un sourire qui cache quelque chose, mais qu'une fillette de 5 ans ne comprendre. L'homme reste sans arrêt enfermé dans son bureau. Aki n'a le droit de le voir travailler, ni de savoir l'objet de ses recherches. De toute façon, elle n'y comprendrait rien. Elle passe ses journées seules, allongées sur le canapé, trop froide et distante pour se faire des amis. Elle n'a plus peur de son démon Kara, elle passe la plupart de son temps à bavarder avec lui. Ils enchaînent farces douteuses sur plaisanterie méchante, allant jusqu'à blesser d'autres enfants. Mais il s'amuse et bizarrement, le professeur ne dit rien. Et puis un jour, l'homme vient voir Aki.
" Ma petite. Comme tu le sais tu es différente. Tu es spéciale. Donc tu n'es pas vraiment indispensable, n'est-ce pas ?"
" Je ne sais pas Monsieur. Peut-être jsers à rien au final, hein." avait-elle marmonné.
" Hé bien ma chérie, avait-il dit toujours plus souriant, je vais te rendre indispensable. Indispensable à la science."
Son regard avait changé. Il n'était plus fatigué, mais brûlant, et comme fou. Toujours les paupières grandes ouvertes, il ne fermait presque plus les yeux, et ses pupilles vacillaient sans arrêt, à droite à gauche. Hystérique, il riait tout le temps, et lorsqu'il parlait toute seule, la petite, effrayée, ne comprenait que quelques mots : "Gloire";"découverte";"réussite;"argent"... Elle avait apprit à ne rien dire, et trop petite pour se méfier, elle ne pensa pas à alerter quelqu'un.
Mais une nuit, sa vie se retrouva bouleversée. Alors qu'elle était partis se coucher, bien sagement, en embrassant l'homme sur le front. Elle commença à rêver bien gentiment, puis se réveilla en plein milieu de la nuit. Sauf qu'elle était dans un lieu qu'elle ne connaissait pas, sur un lit qui n'était pas le sien. Que le vent froid se baladait sur son corps nu, qui ne devrait pas l'être. Une lumière aveuglante lui obligea à garder les yeux fermés, jusqu'à ce qu'elle fut habituée. Elle essaya de bouger, mais ses bras et ses jambes étaient attachés à ce lit ressemblant plus à une table. Soudain, elle entendit des bruits de pas. Et une odeur qu'elle recconaissait comme étant celle de son père adoptif.
" Monsieur papa ? gêmit-elle. Monsieur, où on est ? "
Une odeur de médicament flottait dans la pièce, elle était en réalité dans le bureau du professeur. Celui-ci se pencha vers elle, son regard était criblé de cicatrice, dû à ses expériences et aux transformations de la fillette.
" Ma petite, tu es déjà réveillée ? C'est bête, car je n'ai aucun anesthésiant. Bon, et bien on va faire ainsi."
Des larmes coulèrent sur les joues de la petite. Elle ne comprenait plus rien du tout.
" Monsieur qu'est-ce que vous..."
"A cause de toi, et de tes minables transformations, j'ai du arrêter mon travail. J'ai perdu toute notoriété. Mais je sais comment je vais faire pour redevenir célèbre. Je vais te mixer avec un animal ! Et puis je vais offrit ton corps à la science !"
Il se mit à rire, un rire fou, effrayant, que la gamine ne connaissait pas.
Il leva bien haut sa lame tranchante.
Il abbatit son bras sur le dos de la fillette.
Il retourna son corps nu sur la table froide.
Des miaulement effrayants retentissaient autours d'elle.
Un hurlement déchirant traversa la pièce.
Son hurlement. Sa douleur. Le sang était partout. Et le noir aussi. Quand elle se réveilla, toujours nue et dans un bain de sang, elle était dehors. Une queue de chat dans le bas de son dos.
Et encore, je résume.

▄

La petite démone laissa les larmes couler sur ses joues, en silence. Ne prêtant plus aucune attention à l'autre sado maso qui se tailladait les veines juste à côté d'elle.

[Désolé de répondre que maitenant :/]

Hikaru regardait l’air ébahit le phénomène incroyable qui se reproduisait encore et encore. Dès qu’il se blessait, d’une plaie ridicule jusqu’à une coupure profonde, à chaque fois ça recommençait, sa peau se refermait, le sang ne coulait plus, et aucune marque ne restait sur la peau. Le seul souvenir d’une petite douleur éphémère et les quelques flots de sang encore présent sur sa peau, c’est tout ce qu’il restait après chaque tentative qu’il faisait. Était il invincible ? Était-il possible de le tuer en lui coupant la tête ? Tant de questions qu’il se posait mais dont il n’avait pas vraiment envie de connaître les réponses, du moins, il n’avait pas envie de tenter de se couper la tête pour voir ce qu’il se passait après…
Il entendit quelqu’un entrer dans la véranda, il leva la tête un instant, inquiet qu’on ne vienne perturber ses plans… Mais ce n’était rien qu’une fille qui semblait complètement l’ignorer, et il allait en faire de même ! Il se réinteressa à son bras, plus précisément à sa main. Il la posa sur le sol, pliée, laissant juste son petit doigt tendu contre le sol. Il plaça le couteau au dessus.

* Et que se passerait il si je me coupait un doigt ?*

Un sourire plein de malice se dessina sur son visage, il n’était ni maso ni sadique juste avide de connaissance, trop curieux pour se retenir de sottises comme celle-ci…
Un craquement attroce résonna dans la véranda tandis que le couteau tombait violemment sur le doigt du jeune homme, arrachant la peau, l’os, la dernière phalange du doigt fut propulsée à l’autre bout de la véranda, à coté de cette fille qui venait d’arriver…

*merde !*

Il n’avait même pas mal, enfin un peu, mais la douleur était comme son amie à présent… ll fixait son doigt découpé. Suppliant intérieurement que quelque chose se passe… Quelque secondes… Puis, quelque chose s’allongea rapidement, un l’os se réparait tout seul, puis la chair le recouvrit et il retrouva un doigt tout à fait normal. Il n’en revenait pas, sa bouche était ouverte, ses yeux grands ouverts devant le spectacle qu’il venait d’y avoir.

*Alors là… C’est vraiment GE-NI-AL !*

Il se leva et s’approcha de la fille et s’abaissa pour ramasser le cadavre de phalange qui traînait par là, il entendit alors comme un sanglot en provenance de l’inconnue.

*Encore une qui chiale ! Mais c’est dingue ça ! Ils sont tristes d’être dans une pension aussi cool ou quoi ?! Suki, elle…*

D’un autre coté, toutes ces personnes avaient sans doutes de bonnes raisons de pleurer, ça ne le regardait pas et il n’avait pas à les juger là-dessus ! Malheureusement pour cette demoiselle, aujourd’hui Hikaru n’avait pas le cœur à consoler les gens, surtout quand il ne connaît pas la personne.

« Mais c’est pas vrai ça, qu’est-ce que vous avez tous à chialer !? Profitez de la vie un peu au lieu de perdre votre temps à pleurer ! »

Aboya-t-il non pas méchamment mais assez sèchement. Peut-être pouvait il paraître méprisant, mais c’est juste qu’il était agacé d’être confronté à des personnes larmoyantes, c’était des situations délicates et qu’il détestait.
Puis il ajouta en chantonnant :

« Don't worry... Be happy ! »